La construction ossature bois connaît un essor remarquable, représentant désormais environ 15% du marché des nouvelles constructions résidentielles en France, soit une augmentation de 3% par rapport à l’année dernière. Ce chiffre croissant témoigne d’une prise de conscience collective concernant les enjeux environnementaux et les nombreux avantages que ce mode constructif innovant peut offrir. En moyenne, une maison ossature bois génère 55% moins d’émissions de CO2 qu’une maison traditionnelle en béton durant sa phase de construction, contribuant ainsi significativement à la réduction de l’empreinte carbone. Imaginez une habitation à la fois confortable et performante, économe en énergie et résolument respectueuse de l’environnement – un projet qui devient une réalité tangible grâce à l’alliance stratégique entre l’ossature bois et des solutions d’isolation thermique et acoustique de pointe.

La construction durable, un concept central dans le secteur du bâtiment, englobe un ensemble de pratiques et de techniques visant à minimiser l’impact environnemental des bâtiments sur l’ensemble de leur cycle de vie, de la conception initiale à la déconstruction finale, en passant par la construction proprement dite et la phase d’exploitation. Elle se focalise également sur la garantie d’une performance économique optimale et d’un confort social accru pour les occupants. Dans ce contexte, l’ossature bois s’impose comme une alternative crédible et particulièrement pertinente aux méthodes de construction conventionnelles, offrant une solution à la fois écologique, économique et performante pour relever les défis croissants de la construction durable. Cependant, il est crucial de souligner que l’efficacité globale de ce type de construction repose en grande partie sur le choix judicieux et la mise en œuvre rigoureuse d’une isolation thermique et phonique de haute qualité, adaptée aux spécificités de la structure en bois.

Une isolation performante est non seulement recommandée, mais absolument indispensable dans une construction ossature bois, et ce pour plusieurs raisons fondamentales. Elle permet de limiter significativement les déperditions de chaleur pendant les mois d’hiver, tout en conservant une agréable sensation de fraîcheur à l’intérieur pendant les périodes estivales, garantissant ainsi un confort thermique optimal tout au long de l’année. En outre, une isolation de qualité contribue à réduire de manière substantielle les nuisances sonores provenant de l’extérieur ou générées à l’intérieur du bâtiment, créant ainsi un environnement de vie plus paisible et serein. De plus, elle permet de réaliser d’importantes économies d’énergie en réduisant drastiquement les besoins en chauffage et en climatisation, ce qui se traduit par une diminution significative de l’empreinte carbone globale du bâtiment et une réduction des factures énergétiques pour les occupants.

Comprendre l’ossature bois et ses avantages

La construction ossature bois représente un système constructif ingénieux qui utilise une structure porteuse en bois spécialement conçue pour supporter les charges du bâtiment, remplaçant ainsi les matériaux traditionnels comme le béton ou l’acier. Cette structure est généralement constituée de montants verticaux, qui assurent la stabilité et la transmission des charges verticales, et de traverses horizontales, qui rigidifient l’ensemble et répartissent les charges horizontales. Ensemble, ces éléments forment un squelette solide et léger sur lequel sont fixés les différents éléments de remplissage, tels que les panneaux d’isolation thermique et acoustique, les revêtements intérieurs pour la décoration et le confort, et les revêtements extérieurs assurant la protection contre les intempéries. Il est important de noter qu’il existe plusieurs méthodes de construction ossature bois, chacune se distinguant par ses caractéristiques spécifiques et ses avantages propres, adaptées à différents types de projets et de contraintes.

Qu’est-ce que la construction ossature bois ?

La construction ossature bois se définit avant tout par sa structure à la fois légère et résistante, résultant de l’assemblage précis de pièces de bois spécialement dimensionnées pour former un squelette porteur capable de supporter les charges du bâtiment. Ce squelette est ensuite habillé avec soin d’éléments de remplissage, qui assurent l’isolation thermique et phonique indispensable au confort des occupants, ainsi que de parements extérieurs, qui garantissent la protection du bâtiment contre les intempéries et contribuent à son esthétique. Les différentes méthodes de construction ossature bois se distinguent principalement par la manière dont les éléments de structure sont assemblés et disposés, influençant ainsi la performance, la rapidité de construction et l’adaptabilité à différents types de projets. Parmi les méthodes les plus répandues et éprouvées, on peut citer la construction plateforme, la construction ballon, la construction poteaux-poutres et la construction modulaire.

  • Construction plateforme : Cette technique courante consiste à construire les murs horizontalement sur une plateforme, puis à les relever et à les fixer solidement à cette base. Elle est très appréciée pour sa simplicité de mise en œuvre, sa rapidité d’exécution et son coût généralement plus abordable.
  • Construction ballon : Dans cette méthode, les montants verticaux s’étendent sur toute la hauteur du bâtiment, depuis les fondations jusqu’au toit, offrant une grande résistance structurelle et une meilleure protection contre les incendies. Cependant, elle est moins courante en raison de sa complexité de mise en œuvre.
  • Construction poteaux-poutres : Cette technique utilise des poteaux verticaux massifs et des poutres horizontales robustes pour former la structure porteuse, permettant de créer de grands espaces ouverts et de larges baies vitrées. Des systèmes hybrides intégrant de l’acier ou du béton peuvent également être utilisés pour optimiser la performance structurelle.
  • Modules préfabriqués : Des modules tridimensionnels complets sont construits en usine, équipés de tous les éléments nécessaires (isolation, revêtements, installations), puis transportés et assemblés sur le chantier, réduisant considérablement les délais de construction et assurant une qualité de fabrication supérieure.

Le choix de l’essence de bois est un élément absolument crucial dans la construction ossature bois, influençant directement la durabilité, la résistance et l’esthétique du bâtiment. Il est impératif de sélectionner une essence qui soit parfaitement adaptée aux conditions climatiques locales, aux exigences structurelles spécifiques du projet et aux contraintes budgétaires. Les essences de bois sont généralement classées en fonction de leur durabilité naturelle, c’est-à-dire leur résistance intrinsèque aux attaques d’insectes xylophages et de champignons lignivores, ainsi que de leur résistance mécanique aux charges et aux déformations. Des traitements écologiques, à base de produits naturels et non toxiques, peuvent également être appliqués pour renforcer la durabilité du bois et le protéger efficacement contre les agressions extérieures. Le Douglas, par exemple, est une essence naturellement durable et esthétique, particulièrement adaptée aux constructions extérieures sans nécessiter de traitement chimique agressif.

Avantages de la construction ossature bois

La construction ossature bois offre un large éventail d’avantages significatifs par rapport aux méthodes de construction traditionnelles, basées sur l’utilisation de matériaux tels que le béton, la brique ou l’acier. Ces avantages se manifestent à la fois sur les plans écologique, avec une réduction de l’impact environnemental, énergétique, avec une amélioration de la performance thermique, économique, avec une optimisation des coûts de construction et d’exploitation, et architectural, avec une plus grande liberté de conception et d’expression. De plus, il est important de souligner que la flexibilité structurelle inhérente au bois confère aux bâtiments ossature bois une excellente résistance aux séismes, ce qui en fait une solution particulièrement adaptée aux zones à risque sismique élevé.

Ecologique et durable

L’un des principaux atouts de la construction ossature bois réside dans son faible impact environnemental, contribuant ainsi activement à la préservation des ressources naturelles et à la lutte contre le changement climatique. Le bois, en tant que matériau de construction, est une ressource renouvelable par essence, issue de forêts gérées durablement, où les arbres sont replantés après avoir été récoltés, assurant ainsi la pérennité de la ressource. Sa transformation nécessite beaucoup moins d’énergie que la fabrication de matériaux tels que le béton, l’acier ou l’aluminium, réduisant ainsi l’empreinte carbone du bâtiment dès la phase de construction. De plus, le bois possède la capacité unique de stocker le carbone absorbé par les arbres pendant leur croissance, contribuant ainsi à réduire la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. On estime que chaque mètre cube de bois utilisé dans la construction stocke environ une tonne de CO2. L’énergie grise, qui représente l’énergie totale nécessaire à la production, au transport et à la mise en œuvre des matériaux, est également considérablement réduite avec l’utilisation du bois.

Le bois utilisé dans la construction ossature bois doit impérativement provenir de forêts gérées de manière durable, conformément aux normes environnementales les plus strictes, garantissant ainsi la préservation de la biodiversité, le renouvellement de la ressource et le respect des populations locales. Les déchets de construction générés lors de la construction ossature bois peuvent être valorisés par le recyclage, en transformant les chutes de bois en panneaux de particules ou en combustible pour le chauffage, ou par la réutilisation, en donnant une seconde vie aux éléments de bois récupérés. Le réemploi de planches de bois massif, par exemple, est une pratique de plus en plus courante, participant activement à la promotion d’une économie circulaire vertueuse et responsable. Le prix de revente du bois peut atteindre 30 euros le mètre cube.

Performance énergétique et confort

Les maisons ossature bois se distinguent par leurs excellentes performances thermiques, qui découlent des propriétés isolantes naturelles du bois et de la possibilité d’intégrer facilement des matériaux isolants performants dans la structure. La conception même de la structure bois permet d’intégrer une isolation thermique de haute qualité, réduisant ainsi considérablement les besoins en chauffage pendant l’hiver et en climatisation pendant l’été. La faible inertie thermique du bois, c’est-à-dire sa capacité à se réchauffer et à se refroidir rapidement, est un avantage significatif pour le chauffage et la climatisation, permettant de réguler la température intérieure de manière plus efficace et de réduire les pics de consommation d’énergie. En été, une isolation performante, combinée à une ventilation naturelle ou mécanique bien conçue, permet de conserver une agréable sensation de fraîcheur à l’intérieur du bâtiment, même pendant les périodes de forte chaleur. Un système de chauffage performant, associé à une isolation optimisée, peut réduire les coûts énergétiques annuels d’une maison ossature bois jusqu’à 40% par rapport à une construction traditionnelle en béton ou en briques.

Le confort acoustique est un autre atout majeur des maisons ossature bois, contribuant à créer un environnement de vie plus paisible et agréable. La structure en bois, associée à des matériaux d’isolation phonique adaptés, permet de réduire efficacement les nuisances sonores provenant de l’extérieur, comme le bruit de la circulation ou des activités humaines, ou générées à l’intérieur du bâtiment, comme les conversations ou les appareils électroménagers. De plus, l’utilisation de matériaux naturels et sains dans la construction ossature bois permet d’améliorer significativement la qualité de l’air intérieur, en limitant l’émission de substances nocives et en régulant l’humidité. L’absence de composés organiques volatils (COV) dans les matériaux de construction, tels que les colles, les peintures et les vernis, contribue à créer un environnement intérieur plus sain et à réduire les risques d’allergies et d’irritations respiratoires.

Rapidité de construction

La construction ossature bois se caractérise par sa rapidité d’exécution, permettant de réduire considérablement les délais de construction par rapport aux méthodes traditionnelles en béton ou en briques. La préfabrication en atelier d’une grande partie des éléments de la structure, tels que les murs, les planchers et les toitures, permet de gagner un temps précieux sur le chantier, en limitant les opérations de découpe, d’assemblage et de pose. Le montage des éléments préfabriqués est rapide et précis, nécessitant moins de main d’œuvre qualifiée que les méthodes traditionnelles, ce qui permet de réduire les coûts de construction. En moyenne, la durée de construction d’une maison ossature bois peut être réduite de 30 à 50% par rapport à une maison traditionnelle, ce qui permet aux propriétaires d’emménager plus rapidement et de réaliser des économies sur les frais de location temporaire.

Flexibilité architecturale

La construction ossature bois offre une grande flexibilité architecturale, permettant de réaliser des projets sur mesure, adaptés aux besoins et aux goûts de chaque propriétaire. Elle offre une grande liberté de conception et d’expression architecturale, permettant de créer des formes complexes, des volumes originaux et de grandes ouvertures, s’adaptant ainsi à différents types de terrains et de contraintes architecturales. La structure légère du bois permet de réaliser des extensions et des surélévations plus facilement qu’avec les méthodes traditionnelles, en limitant les contraintes de poids et de fondations. De plus, la modularité de la construction ossature bois offre une grande flexibilité pour l’aménagement intérieur et la personnalisation du bâtiment, permettant de modifier facilement la disposition des pièces et d’ajouter des équipements. La largeur d’une maison peut être augmentée de 2.5 mètres en moyenne grâce aux structures bois.

Résistance structurelle

Contrairement aux idées reçues, la construction ossature bois est extrêmement résistante et durable, capable de faire face aux intempéries, aux séismes et aux incendies. Elle offre une excellente résistance aux séismes grâce à la flexibilité du bois, qui absorbe les vibrations et les mouvements du sol, réduisant ainsi les risques d’effondrement. Le bois massif a une bonne tenue au feu, brûlant lentement et de manière prévisible, ce qui permet de garantir la stabilité de la structure pendant une durée suffisante pour permettre l’évacuation des occupants et l’intervention des pompiers. Des solutions ignifuges, à base de produits naturels et non toxiques, peuvent être utilisées pour renforcer la résistance au feu du bois et des autres matériaux de construction, en ralentissant la propagation des flammes et en limitant la production de fumée. Les structures bois sont conformes aux normes de sécurité incendie.

Solutions d’isolation pour l’ossature bois

L’isolation thermique et acoustique constitue un élément absolument essentiel de toute construction ossature bois, jouant un rôle déterminant dans la garantie du confort des occupants, la réduction des consommations énergétiques et la pérennité du bâtiment. Le choix de l’isolant et de la méthode d’isolation doit être adapté avec précision aux spécificités de la structure bois, en tenant compte des contraintes climatiques locales, des exigences réglementaires et des objectifs de performance énergétique. Il est crucial de lutter efficacement contre les ponts thermiques, qui peuvent entraîner des déperditions de chaleur importantes, de gérer avec soin l’humidité, pour éviter la condensation et les dommages au bois, et d’assurer une parfaite étanchéité à l’air, pour limiter les infiltrations d’air parasites et optimiser les performances énergétiques globales du bâtiment.

Les enjeux de l’isolation dans l’ossature bois

L’isolation dans la construction ossature bois doit répondre à plusieurs enjeux spécifiques, liés à la nature même de la structure en bois et aux exigences de performance énergétique. Il est primordial de lutter contre les ponts thermiques, qui sont des zones de faiblesse thermique où la chaleur peut s’échapper plus facilement, en particulier au niveau des montants et des traverses en bois. La gestion de l’humidité et de la condensation est également un enjeu majeur, car l’humidité peut endommager le bois, favoriser le développement de moisissures et réduire les performances de l’isolant. L’étanchéité à l’air est essentielle pour éviter les infiltrations d’air parasites, qui peuvent entraîner des pertes de chaleur importantes, une sensation d’inconfort et une augmentation de la consommation d’énergie. L’isolation doit être conçue et mise en œuvre de manière à garantir une protection efficace contre le froid, la chaleur, le bruit et l’humidité.

  • Lutter contre les ponts thermiques : Utiliser des techniques d’isolation spécifiques, telles que le recouvrement des montants avec des panneaux isolants ou l’utilisation de rupteurs de ponts thermiques, pour minimiser les déperditions de chaleur au niveau de la structure en bois.
  • Gérer l’humidité et la condensation : Mettre en place un système de ventilation efficace, qui renouvelle l’air intérieur et évacue l’humidité, et utiliser des matériaux perspirants, qui laissent respirer les murs et favorisent l’évaporation de l’humidité.
  • Assurer l’étanchéité à l’air : Utiliser des membranes d’étanchéité à l’air de haute qualité, qui empêchent les infiltrations d’air parasites, et appliquer des mastics spécifiques pour sceller les joints et les ouvertures.

Les différents types d’isolants adaptés à l’ossature bois

Il existe une grande variété d’isolants adaptés à la construction ossature bois, chacun présentant ses propres avantages et inconvénients en termes de performance thermique, de confort acoustique, de durabilité, d’impact environnemental, de coût et de facilité de mise en œuvre. Le choix de l’isolant doit être réalisé en fonction des besoins spécifiques du projet, des contraintes budgétaires et des objectifs de performance énergétique. On distingue principalement trois grandes familles d’isolants : les isolants naturels, les isolants minéraux et les isolants synthétiques.

Isolants naturels

Les isolants naturels sont fabriqués à partir de matières premières renouvelables d’origine végétale ou animale, telles que le bois, le chanvre, la paille, la laine de mouton ou le lin. Ils présentent généralement de bonnes performances thermiques et acoustiques, sont respectueux de l’environnement, contribuent à améliorer la qualité de l’air intérieur et sont souvent perspirants, ce qui permet de réguler l’humidité dans les murs. Parmi les isolants naturels les plus couramment utilisés dans la construction ossature bois, on trouve les fibres de bois, la ouate de cellulose, le chanvre, la laine de mouton et la paille.

  • Fibres de bois : Fabriquées à partir de déchets de bois recyclés, les fibres de bois offrent une bonne isolation thermique et acoustique, sont perméables à la vapeur d’eau, ce qui permet de réguler l’humidité, et sont traitées contre les insectes et les champignons. Elles sont disponibles sous forme de panneaux rigides, semi-rigides ou en vrac, pour s’adapter à différentes configurations.
  • Ouate de cellulose : Issue du recyclage de vieux papiers, la ouate de cellulose offre une excellente isolation thermique et acoustique, est résistante au feu grâce à un traitement spécifique, et est traitée contre les insectes et les rongeurs. Elle est généralement soufflée ou insufflée dans les murs, ce qui permet de remplir tous les espaces et de limiter les ponts thermiques.
  • Chanvre : Le chanvre est une plante cultivée pour ses fibres, qui sont utilisées pour fabriquer des isolants thermiques et acoustiques performants, écologiques et durables. Le chanvre est une ressource renouvelable, sa culture ne nécessite pas de pesticides et il stocke le CO2 pendant sa croissance. Il est disponible sous forme de rouleaux, de panneaux ou en vrac.
  • Laine de mouton : La laine de mouton est une fibre naturelle offrant une bonne isolation thermique et acoustique, ainsi qu’une excellente capacité à réguler l’humidité, en absorbant et en restituant la vapeur d’eau. Elle est également résistante au feu et aux moisissures, et ne dégage pas de substances toxiques.
  • Paille : La paille est un matériau isolant économique et écologique, offrant de bonnes performances thermiques et acoustiques, à condition d’être mise en œuvre correctement. Elle est généralement utilisée sous forme de bottes compressées, pour construire des murs porteurs ou des murs de remplissage.

Isolants minéraux

Les isolants minéraux sont fabriqués à partir de matières premières minérales, telles que la roche volcanique ou le verre recyclé. Ils offrent de bonnes performances thermiques et acoustiques, sont résistants au feu, imputrescibles et relativement économiques. Cependant, leur fabrication est plus énergivore que celle des isolants naturels et ils ne sont pas toujours perspirants. Parmi les isolants minéraux les plus couramment utilisés, on trouve la laine de roche et la laine de verre.

  • Laine de roche : Fabriquée à partir de roche volcanique, la laine de roche offre une bonne isolation thermique et acoustique, est résistante au feu, imputrescible et ne se tasse pas avec le temps. Elle est disponible sous forme de rouleaux, de panneaux ou en vrac.
  • Laine de verre : Fabriquée à partir de verre recyclé, la laine de verre offre une bonne isolation thermique et acoustique, est économique, facile à mettre en œuvre et résistante au feu. Elle est disponible sous forme de rouleaux, de panneaux ou en vrac.

Isolants synthétiques

Les isolants synthétiques sont fabriqués à partir de polymères issus de la pétrochimie, tels que le polystyrène expansé (PSE), le polystyrène extrudé (XPS), le polyuréthane (PUR) ou le polyisocyanurate (PIR). Ils offrent de très bonnes performances thermiques, sont légers, résistants à l’humidité et faciles à mettre en œuvre. Cependant, leur fabrication est très énergivore, ils ne sont pas renouvelables, ils peuvent dégager des composés organiques volatils (COV) et leur recyclage est difficile. Il est donc important de considérer attentivement les aspects environnementaux de ces matériaux avant de les utiliser dans la construction ossature bois.

  • Polystyrène expansé (PSE) et extrudé (XPS) : Offrent une bonne isolation thermique et une bonne résistance à l’humidité, mais leur impact environnemental est significatif en raison de leur fabrication à partir de pétrole et de leur faible recyclabilité.
  • Polyuréthane (PUR) et polyisocyanurate (PIR) : Offrent une excellente isolation thermique et une bonne résistance à l’humidité, mais leur fabrication est également gourmande en énergie, ils peuvent dégager des COV et leur recyclage est complexe.

Méthodes d’isolation

Il existe différentes méthodes d’isolation pour la construction ossature bois, chacune présentant ses propres avantages et inconvénients en termes de performance thermique, de coût, de facilité de mise en œuvre et d’impact sur la surface habitable. On distingue principalement l’isolation par l’intérieur (ITI), l’isolation par l’extérieur (ITE) et l’isolation répartie (IR).

  • Isolation par l’intérieur (ITI) : Cette méthode consiste à poser l’isolant à l’intérieur de la structure bois, entre les montants et les traverses, en utilisant des panneaux, des rouleaux ou des isolants en vrac. Elle est facile à mettre en œuvre, moins coûteuse que l’ITE et ne modifie pas l’aspect extérieur du bâtiment, mais elle réduit la surface habitable, peut créer des ponts thermiques et nécessite de refaire les finitions intérieures.
  • Isolation par l’extérieur (ITE) : Cette méthode consiste à poser l’isolant à l’extérieur de la structure bois, sous un bardage, un enduit ou un vêtage. Elle améliore l’inertie thermique du bâtiment, en stockant la chaleur en hiver et en conservant la fraîcheur en été, protège la structure des intempéries, supprime les ponts thermiques et améliore l’aspect extérieur du bâtiment, mais elle est plus coûteuse que l’ITI et nécessite une mise en œuvre plus complexe. Le bardage peut être en bois, en composite, en PVC ou en métal.
  • Isolation répartie (IR) : Cette méthode consiste à intégrer l’isolant dans la structure du bâtiment, par exemple en utilisant des panneaux sandwich, constitués de deux parements rigides et d’une âme isolante. Elle offre une bonne performance thermique, une rapidité de mise en œuvre et une bonne étanchéité à l’air, mais elle est moins flexible que l’ITI et l’ITE et nécessite une conception précise.

Focus sur les systèmes d’étanchéité à l’air et de gestion de la vapeur d’eau

L’étanchéité à l’air et la gestion de la vapeur d’eau sont des éléments absolument essentiels pour garantir la performance et la durabilité d’une construction ossature bois. Un système d’étanchéité à l’air performant permet de limiter les infiltrations d’air parasites, qui peuvent entraîner des pertes de chaleur importantes, une sensation d’inconfort, une augmentation de la consommation d’énergie et des problèmes d’humidité. La gestion de la vapeur d’eau est importante pour éviter la condensation à l’intérieur des murs, ce qui peut endommager le bois, réduire les performances de l’isolant et favoriser le développement de moisissures. Le choix des matériaux, la conception et la mise en œuvre doivent être réalisés avec soin pour assurer une bonne étanchéité à l’air et une bonne gestion de la vapeur d’eau.

  • Pare-vapeur et freine-vapeur : Le pare-vapeur est une membrane étanche à la vapeur d’eau qui est posée côté chaud de l’isolant, pour empêcher la vapeur d’eau de pénétrer dans les murs. Le freine-vapeur est une membrane moins étanche que le pare-vapeur, permettant à la vapeur d’eau de traverser les murs de manière contrôlée, tout en limitant le risque de condensation.
  • Membranes d’étanchéité à l’air : Les membranes d’étanchéité à l’air sont utilisées pour sceller les joints, les ouvertures et les points singuliers de la construction, empêchant ainsi les infiltrations d’air parasites. Elles doivent être compatibles avec les matériaux utilisés et résistantes aux intempéries.
  • Ventilation mécanique contrôlée (VMC) et VMC double flux : La VMC est un système de ventilation qui permet de renouveler l’air intérieur de manière continue et d’évacuer l’humidité, en aspirant l’air vicié dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) et en insufflant de l’air frais dans les pièces de vie (salon, chambres). La VMC double flux permet de récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, réduisant ainsi les pertes de chaleur et améliorant l’efficacité énergétique du bâtiment.

Aspects réglementaires et tendances du marché

La construction ossature bois est soumise à des réglementations thermiques et environnementales strictes, qui visent à améliorer la performance énergétique des bâtiments, à réduire leur impact environnemental et à garantir le confort et la santé des occupants. Le marché de la construction ossature bois est en pleine expansion, porté par la prise de conscience des enjeux environnementaux, la demande croissante de logements durables et la reconnaissance des nombreux avantages offerts par ce mode constructif.

Réglementations thermiques et environnementales

Les réglementations thermiques et environnementales fixent des exigences en matière d’isolation thermique, de performance énergétique, d’utilisation d’énergies renouvelables et de qualité de l’air intérieur pour les bâtiments neufs et existants. En France, la RE2020 (Réglementation Environnementale 2020) fixe des objectifs ambitieux en matière de réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, en privilégiant les matériaux biosourcés et en limitant l’utilisation d’énergies fossiles. Les labels et certifications environnementales, tels que HQE (Haute Qualité Environnementale), BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) et LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), permettent de valoriser les bâtiments performants et respectueux de l’environnement, en attestant de leur qualité environnementale et de leur faible impact sur la planète. Obtenir la certification BBC (Bâtiment Basse Consommation) est souvent un objectif lors de la conception d’une maison ossature bois.

  • RE2020 (France) : Vise à construire des bâtiments à énergie positive (BEPOS), qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, et à faible impact environnemental, en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
  • Exigences en matière d’isolation et de performance énergétique : Définissent les niveaux d’isolation minimaux à respecter pour les murs, les toits, les planchers et les fenêtres, ainsi que les exigences en matière de consommation d’énergie primaire et d’émissions de CO2.
  • Labels et certifications environnementales (HQE, BREEAM, LEED) : Attestent de la performance environnementale d’un bâtiment, en prenant en compte des critères tels que l’efficacité énergétique, la qualité de l’air intérieur, la gestion de l’eau, l’utilisation de matériaux durables et la gestion des déchets. Ces labels peuvent donner accès à des avantages financiers, tels que des subventions ou des prêts à taux bonifiés.

Aides financières et incitations fiscales

De nombreuses aides financières et incitations fiscales sont mises en place par les pouvoirs publics pour encourager la construction durable et la rénovation énergétique des bâtiments, en particulier pour les maisons ossature bois. En France, le prêt à taux zéro (PTZ), qui permet de financer une partie de la construction ou de l’acquisition d’un logement neuf sans intérêt, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), qui permet de déduire une partie des dépenses engagées pour améliorer la performance énergétique de son logement, et les subventions de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui aident les ménages modestes à financer leurs travaux de rénovation énergétique, sont autant de dispositifs qui permettent de réduire le coût des travaux d’isolation, d’installation de systèmes de chauffage performants et d’utilisation d’énergies renouvelables. Pour bénéficier de ces aides, il est nécessaire de respecter certaines conditions, notamment en faisant appel à des professionnels qualifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

  • Prêts à taux zéro : Permettent de financer une partie des travaux de construction ou de rénovation énergétique sans intérêts, sous conditions de ressources et de respect de certaines exigences techniques.
  • Crédits d’impôt : Réduisent le montant de l’impôt sur le revenu en fonction des dépenses engagées pour la transition énergétique, telles que l’isolation des murs, le remplacement des fenêtres ou l’installation d’un système de chauffage performant.
  • Subventions : Aides financières directes pour la réalisation de travaux d’amélioration de la performance énergétique, versées par l’Anah aux ménages modestes, sous conditions de ressources et de respect de certaines exigences techniques. Le montant de la subvention peut atteindre 50% du coût des travaux.

Les tendances du marché de la construction ossature bois

Le marché de la construction ossature bois est en forte croissance, avec une augmentation de près de 8% par an au cours des dernières années, et représente désormais environ 15% des nouvelles constructions résidentielles en France. Cette croissance est portée par la prise de conscience des enjeux environnementaux, la demande croissante de logements durables, la reconnaissance des nombreux avantages offerts par ce mode constructif, tels que la rapidité de construction, la flexibilité architecturale et la performance énergétique, et l’évolution des réglementations thermiques et environnementales, qui favorisent l’utilisation de matériaux biosourcés et la construction bas carbone. Le développement de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux, l’essor de la préfabrication et de la construction modulaire, ainsi que l’importance de la formation et de la qualification des professionnels sont autant de facteurs qui contribuent à l’essor de la construction ossature bois.

  • Croissance du marché et perspectives d’avenir : Le marché de la construction ossature bois devrait continuer à croître dans les années à venir, porté par les réglementations environnementales, la demande croissante de logements durables et les innovations technologiques. On prévoit une augmentation de 10% du marché d’ici 2025.
  • Développement de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux : Des innovations technologiques et de nouveaux matériaux plus performants, plus écologiques et plus durables sont en cours de développement pour la construction ossature bois, tels que les panneaux de bois massif CLT (Cross-Laminated Timber), les isolants biosourcés de nouvelle génération et les systèmes constructifs préfabriqués.
  • L’essor de la préfabrication et de la construction modulaire : La préfabrication en atelier et la construction modulaire permettent de réduire les délais de construction, d’améliorer la qualité des bâtiments et de limiter les nuisances sur le chantier. Les modules préfabriqués peuvent être livrés et assemblés en quelques jours, réduisant considérablement la durée du chantier.

L’ossature bois se positionne comme une solution d’avenir pour la transition énergétique, la construction bas carbone et le développement de villes durables. Le bois, en tant que matériau renouvelable, biosourcé et stockeur de carbone, joue un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la préservation des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. La construction ossature bois peut contribuer à la création de villes plus durables, plus agréables à vivre, plus résilientes et plus respectueuses de l’environnement, en offrant des logements confortables, économes en énergie, sains et accessibles à tous. L’utilisation du bois se développe également dans les constructions en hauteur, les bâtiments tertiaires et les logements sociaux, démontrant son potentiel pour répondre aux défis de la construction du 21ème siècle.